07 mai 2012

Le saint Graal est à nous


Or donc voici qu'en ce jour béni de Rtt, je reflechissais à palier à mon manque d'inspiration actuelle et cherchais un sujet apte à être comparé avec le saint Jeu qui nous regroupe tous.
J'eus soudain l'envie d'analyser et de décrire une table de jeu, notamment une jolie marquettée que j'avais vu un peu plus tôt sur la toile du net...mais en art mobilier, je n'y connais fichtrement rien ou presque et n'ayant pas assez de documents sur le pouce pour écrire un article d'une bonne tenue ou certaine cohérence malgré son habituelle ou apparente absurdité, j'abandonnai pour un temps cette idée...

Je me voyais désespérée et ma grande amie, la  flemme m'envahissait d'une langueur pas monotone lorsque la vivacité de mon esprit (si!si!) allia le poker et non plus la table de jeu mais celle des chevaliers à la table ronde.
Peut être est-ce dû au fait que je me suis délectée à revoir pour la enième fois Kamelot mais le parallélisme entre une table de jeu et celle des chevaliers du roi Arthur m’apparut troublant...d'abord parce que nous voulons aussi  le saint Graal, mais dans un jeu idéel inversé, une métaphysique du mal ce n'est plus le sang du Christ qui est recherché afin de relier les peuples, mais l'argent qui est dans le pot/le graal pour notre confort individuel.

Le poker serait en fait une fable révélatrice d de notre recherche de quête actuelle et de ses valeurs de consommation courante propre à nos sociétés industrialisées (cf. la société de consommation de Baudrillard)....l'élu/Arthur/Jésus super star est le gagnant, ses chevaliers les plus proches/Galaad, Gauvain, Lancelot/ les joueurs itm siègent à la table ronde , celle parfaite symbolisant les élus/disciples (la table finale ou celle des itm) selon le prisme d'une transcendance du mal à la Georges Bataille.

George Bataille, ancien chartiste, essayiste et romancier ,en schématisant et caricaturant un brin, à partir de son roman qui fit scandale "l'histoire de l’œil" et dans ses nombreux essais tels "l’érotisme" ou "les larmes d’éros", a inversé le pôle idéel platonicien (c'est à dire le principe même de la transcendance où  les vertus les plus hautes sont le beau/le bien...donc l'idée de sublime qui sera le thème prépondérant des recherches artistiques du 19e siècle)... en fait, pour lui il va renverser la flèche allant de l'enfer vers le paradis pour au contraire  valoriser le chaos, la souillure, le meurtre...notamment dans la sexualité (l'érotisme naitrait de l'idée de transgression)...en gros dans une comparaison biblique, l'échelle de Jacob symbolisant cette élévation ne serait pas envahit par les anges mais par quelques diablotins, (black)succubes et incubes.

 Bref, tout cela pour expliquer que les valeurs pour entre-apercevoir et trouver le Graal du Dieu Poker ne sont plus la loyauté , l'amour et la pureté mais au contraire la trahison (le vol de blinds), le mensonge (le bluff) et les valeurs purement matérialistes (le pognon)... on peut associer cela évidemment à la "Société du spectacle" de Guy Debord puisque les simulacres du poker crée une hyper réalité et ce n'est pas un hasard que ses terres promises sont les casinos, las Vegas où la réalité dépasse souvent la fiction.

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